« Stop à la dette ! » et « En avant la production ! »: les annonces chocs de François Bayrou pour le budget 2026
François Bayrou, actuel Premier ministre, est confronté à la tâche ardue de préparer le prochain budget de la France avec l’objectif ambitieux de réaliser 40 milliards d’économies. Pour cela, tout en naviguant dans un contexte politique et financier tendu, il doit aussi répondre à la demande croissante de l’armée pour des ressources supplémentaires comme l’a réclamé le président Emmanuel Macron.
Un engagement inébranlable dans la réduction budgétaire
François Bayrou a récemment déclaré sa détermination à aller de l’avant avec ses propositions de réduction de dépenses, malgré leur caractère perfectible. S’il se montre ouvert aux améliorations, il reste intraitable sur le fait de ne pas revenir en arrière sur les réformes qu’il envisage.
Une des mesures qui attire l’attention est la proposition de suppression de deux jours fériés, la possibilité d’un jour de commémoration habituelle du 8-Mai et du Lundi de Pâques ramené à des jours travaillés. Jordan Bardella, président du RN, a vivement critiqué cette mesure, la qualifiant de provocation et d’attaque contre l’histoire et les traditions françaises.
Des taxes pour soutenir le commerce local
François Bayrou envisage de mettre en place une taxe sur les petits colis, inspirée par une initiative de la Commission européenne. Cette mesure vise à protéger les producteurs locaux et les commerces traditionnels face à la domination croissante des livraisons de petite échelle qui saturent le marché.
Simplification du monde du travail
Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de simplifier les processus du monde du travail par le biais d’ordonnances, cherchant à réduire le poids des contraintes bureaucratiques. Il affirme que cette simplification permettra d’accroître les libertés tout en réduisant les subventions.
Cela inclut également la relance de négociations sur l’assurance chômage et le droit du travail, avec l’éventualité de réviser le code du travail pour une meilleure adaptation aux nouvelles réalités économiques et sociales.
Une lutte plus sévère contre la fraude
Dans sa quête d’économie, François Bayrou a annoncé le dépôt d’un projet de loi pour renforcer la lutte contre la fraude sociale et fiscale. Ce projet soulignerait que toutes les formes de fraude doivent être vigoureusement combattues afin de garantir une justice économique et une allocation efficace des ressources de l’État.
Contribution des plus fortunés et des retraités
Parmi les mesures de financement proposées figure une nouvelle contribution de solidarité ciblant les individus les plus aisés. Bien que les détails de cette initiative restent flous, le Premier ministre insiste sur la nécessité pour les plus fortunés de participer à l’effort national.
Il est également question de supprimer l’abattement pour frais professionnels des retraités, une mesure justifiée par l’absence de besoin professionnel actif parmi cette population.
Stratégies de dépense pour l’année 2026
François Bayrou a également annoncé un gel des budgets ministériels pour l’année 2026, à l’exception du secteur de la défense, dans un effort pour contenir l’inflation. Cette « année blanche » a suscité diverses réactions politiques, avec des critiques soulignant que cette mesure pourrait affecter disproportionnellement les classes les plus modestes.
En outre, François Bayrou souhaite supprimer des agences d’État qu’il considère improductives, dans le but de rationaliser l’administration publique et de réduire les dépenses nationales.
Renforcement du budget militaire
Répondant aux demandes du président Macron, le Premier ministre s’engage à augmenter le budget alloué à la défense en 2026, malgré un contexte général d’austérité. Cette augmentation de 3,5 milliards d’euros pour l’armée s’inscrit dans un plan plus large pour maintenir la capacité de défense de la France à un niveau compétitif sur la scène internationale.
Avec toutes ces mesures, François Bayrou espère non seulement maîtriser la dette publique sur les quatre prochaines années, mais aussi éviter que les coûts du service de la dette ne deviennent la première dépense de l’État d’ici 2029.


