
Lundi de Pentecôte 2025 : férié, chômé ou travaillé ? Ce qu’il faut savoir pour le 9 juin
Chaque année, lorsque le calendrier arrive au mois de juin, une question refait surface à la veille du lundi de Pentecôte : s’agit-il d’une journée où l’on doit se rendre au travail, malgré son caractère férié ? Selon la réglementation française, le lundi de Pentecôte, qui se situera le 9 juin en 2025, fait partie des onze jours légalement fériés. Cependant, le caractère férié ne signifie pas nécessairement que ce jour est chômé. Nombreux sont ceux qui prennent le chemin de leur emploi ce lundi spécifique, car il a été désigné comme une journée de solidarité.
L’origine et l’essence de la journée de solidarité
Instituée en 2004, la journée de solidarité a pour objectif de récolter des fonds destinés à soutenir l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap. Cette initiative souligne l’importance du soutien collectif envers les plus vulnérables. Toutefois, tous les travailleurs ne sont pas logés à la même enseigne. Selon les entreprises et les conventions collectives en vigueur, certains employés travailleront, tandis que d’autres pourront bénéficier de ce jour de manière différente. Cette différence d’application contribue souvent à la confusion entourant ce jour bien particulier.
Modalités dans le secteur privé
Dans le secteur privé, les modalités d’application de cette journée de solidarité sont généralement établies par convention ou accord d’entreprise. En l’absence d’accord collectif, il revient à l’employeur de fixer les modalités. Souvent, cette journée prend la forme d’une journée supplémentaire de travail sur l’année, non rémunérée. Les options les plus couramment adoptées comprennent :
- Travailler durant un jour férié précédemment chômé, hormis le 1er mai.
- Supprimer une journée de RTT.
- Effectuer sept heures de travail habituellement non travaillées, par exemple un samedi.
Il est crucial de noter que les heures effectuées dans ce cadre ne sont pas considérées comme des heures supplémentaires.
La flexibilité actuelle autour de la date
Initialement, le lundi de Pentecôte était systématiquement désigné pour cette journée de solidarité, mais depuis 2008, cette obligation n’existe plus. Néanmoins, par choix ou commodité, beaucoup d’entreprises continuent d’opter pour ce jour spécifique. Cette habitude contribue à maintenir une forte affluence au travail en ce jour férié, à la différence des autres jours fériés où seule la fête du Travail, le 1er mai, est obligatoirement chômée.
Implications pour les salariés
Si une entreprise choisit le lundi de Pentecôte comme jour de solidarité, ses employés sont tenus de travailler cette journée sans compensation financière supplémentaire. Pour ceux qui souhaitent éviter d’effectuer ce travail gratuitement, il est possible d’utiliser un jour de RTT ou un congé payé. Toutefois, cette option n’est pas automatique et doit être planifiée en accord avec l’employeur.
En outre, les stagiaires, qui ne possèdent pas le statut de salarié à proprement parler, ne sont généralement pas impliqués dans l’application de cette journée de solidarité. Cette disposition allège leur calendrier, mais renforce également le caractère partiellement arbitraire des applications de ce jour férié particulier.
Le lendemain d’une décision nationale
En fin de compte, la journée de solidarité reflète une décision nationale visant à répondre à des besoins sociétaux pressants. Bien que son application puisse varier, son but reste consistant : rappeler ou encourager la solidarité intergénérationnelle en France. Cependant, elle soulève également des questions sur l’équité et la clarté de sa mise en œuvre, des sujets qui continuent d’alimenter le débat chaque année lorsque le lundi de Pentecôte approche.